A cette époque, le Marquenterre était un vaste terrain marécageux de 200 km² à l'avant du plateau crayeux.
Jules César arrivant avec ses troupes en 55 av JC, découvrit ce littoral morcelé qui devait être le royaume de l'oiseau migrateur. Mais un événement naturel modifia progressivement le visage de la côte.

L'avancée de la région du dunkerquois (Nord) éleva le niveau de la mer qui attaqua les falaises de la Baie de Somme. Les matériaux lourds comme les galets furent entraîner sur de courtes distances donnant naissance au cordon et aux plages actuelles de Cayeux ou d'Ault. Les sables, entraînés plus au nord, viendront combler les marais saumâtres.

Le littoral évolue vite et l'homme profita de cette tendance naturelle pour construire des digues de terres dès 1163 pour assécher les marécages. Ainsi, les ports de commerce se développent et le littoral devient riche et envié. Mais ce qui apporte la richesse peut aussi l'ôter. Le comblement des estuaires de la Somme et de l'Authie s'intensifie et les rivières ont de plus en plus de mal a se jeter dans la mer à cause de nombreux méandres. Ainsi de nombreux ports s'ensablent. La mer, aidée du vent, forme un large cordon dunaire dans toute la région du Marquenterre.

En 1195, le mot "Marquenterre" apparaît. Car le comte de Ponthieu (Guillaume III) octroie à des paysans fédérés le droit de donner naissance à la commune de Mareskienterre regroupant les hameaux de Quend et St Quentin en tourmont, mais avec l'avancée des dunes cette commune est vite ensablée a son tour.
Sous la révolution les terres de la vieille commune de Marquenterre sont vendues comme biens publics.
Cette commune n'existe plus, mais sous Napoléon I^er le terme Marquenterre désigna tout le bas pays entre la Somme et la Canche. D'un nom à l'origine historique est né un nom géographique.