Les pertes des adultes et des jeunes sont pour la plupart dues aux mauvaises conditions météorologiques, à la prédation ( renards, chats, martres et fouines, corneilles...), au machinisme agricole, à la circulation automobile, et à certaines maladies telles que la tularémie et la VHD.
Pour pallier ces pertes, on peut aménager le territoire, ce qui signifie :
- le maintien de couverts après la récolte ( engrais verts, bandes de jachères...).
- la création de cultures à gibier ( céréales, herbes...).
D'autres moyens tout aussi fastes sont néanmoins possibles, et participent activement à la protection de la faune.
De plus, des comptages sont régulièrements faits afin d'avoir un ordre d'idée des densités de peuplement des lièvres, ce sur une zone précise, et pour pouvoir attribuer ou non aux chasseurs un certain nombre de bracelets ( un quotat d'animaux à prélever ).
En effet, pendant une période très stricte, les chasseurs ont un nombre total maximal de capucins à prélever, ce nombre étant généralement estimé à 1/3 de la population de l'espèce par territoire de chasse.
b) La chasse
La chasse est nécéssaire au maintien d'une populatin saine et vigoureuse.
Elle est très sélective, car seront prélevés les animaux les moins vigoureux dans la plupart des cas. En effet, seuls les animaux en conditions physique et mentale parviendront, grâce à leurs innombrables ruses, à échapper à la gerbe de plombs ou aux dents des chiens.
Ainsi, les lièvres les plus robustes s'en sortiront et, par leur descendance, contribueront à la pérennité d'une espèce saine.
On distingue ensuite plusieurs modes de chasse :
- la chasse à tir qui, comme son nom l'indique, se pratique avec un fusil. Ce mode de chasse s'occupe de réguler la plus grande partie de la population de lièvres.
- la chasse à courre, chasse de plus en plus actuelle mais néanmoins tradition ancestrale, qui, uniquement à l'aide de chiens courants, régule une infime partie de la population de lièvres.
En effet, reposant uniquement sur les instincts des chiens et de l'animal chassé, la vénerie contribue au prélèvement de ce dernier une fois sur quatre.
On recense aujourd'hui en France quelque 130 équipages de vénerie chassant le lièvre, chiffre qui n'avait jamais été atteint auparavant.
Cette pratique est le seul test de vitalité de la faune sauvage et, avec la chasse au vol, la forme de chasse la plus naturelle.
- la chasse au vol, qui s'effectue avec des rapaces de haut vol ou de bas vol, est assez peu pratiquée en France. Cependant très impressionnante, elle ne constitue pas pour le lièvre une cause de grande mortalité.