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LA CULTURE TOUT UN SAVOIR-FAIRE.


Le tabac « Virginie », une culture vivant au rythme des saisons.

La culture du tabac commence au mois de mars, lorsque la graine microscopique (environ 10000 graines au gramme) est semée sur semis flottant (photo S.De Smet), sur un plateau en polystyrène muni de trous emplis de tourbe où l’on dépose la graine en surface. Le jeune plan va alors émerger, puis se fortifier avant d’être repiqué en plein champ environs deux mois plus tard. La chaleur, un apport maîtrisé en eau et les soins intensifs du producteur (principalement des traitements anti-mildiou) vont permettre au tabac d’atteindre une hauteur d’environs 1,80 mètres au début juillet.
A ce stade, débute la floraison. Le producteur doit alors s’empresser de couper la fleur qui se trouve à la tête de la plante (c’est l’écimage) afin que les feuilles parviennent à un développement optimal. Cette opération doit être répétée au moins deux fois du fait de la repousse de bourgeons à l’aisselle des feuilles. On compte ainsi une vingtaine de feuilles par pied (de 16 à 20) ; elles sont larges (50x20cm), gaufrées et épaisses, au port retombant.
Lorsque ces feuilles, bien vertes durant leur croissance, commencent à virer au jaune, commence alors la récolte. Elle s’étend de début juillet (8-10 juillet) jusqu’au mois de septembre, parfois même début octobre. Cela nécessite une main-d’œuvre nombreuse, puisque la cueillette se fait à la main, feuille à feuille et par étage (chaque étage étant cueillit lorsqu’il est mûr, or les feuilles basses sont mûres avant les feuilles de tête.).
Le tabac est alors mis dans des conteneurs qui lui serviront de support dans le four à air chaud où il sera séché et où il fixera sa couleur blonde (il reste au four 1 semaine).
Il est enfin trié (salle de tri, photo S.De Smet) au fur et à mesure de sa sortie du four en deux qualités (suivant l’aspect et la texture de la feuille), puis mis en ballots et livré au centre d’achat des coopératives.

Et respectueuse de son environnement :

En effet, cultivé pour ses feuilles et en vue d’être consommé, le tabac se doit de répondre à des critères de qualité extrêmement stricts : pas d’excès de chlorures (toxiques), ni d’excès d’engrais ou de pesticides. Les tabaculteurs, grâce à une structure de recherche et d’expérimentation de la plante et de sa culture basée à Bergerac, ont su réorienter leur production vers des variétés de tabac blond (comme le « Virginie ») qui consomment peu d’eau et d’azote.
Enfin, et comme tout exploitant familial, ils jouent un rôle essentiel dans le maintient de la diversité du paysage, l’entretient des cours d’eau…

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