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Cagouille est le nom que m'ont donnée les Charentais. Depuis toujours ils m'ont considérée comme leur animal fétiche, une sorte de mascotte, à tel point qu'ils sont parfois appelés les "Cagouillards".
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Mais les Charentais n'ont pas seulement l'"amour de la cagouille", et nombreux sont ceux qui leur prêtent des similitudes avec nous. En effet, le Charentais est d'un naturel calme, peu accoutumé à la rapidité, et l'on entend souvent les mauvaises langues le qualifier de faignant. Mais non! Le Charentais PREND SON TEMPS. Soucieux de ne pas perdre inutilement son énergie, vous l'entendrez même peut-être vous dire "thieu qu'in Chérentais peut pas féire, i zou thyitte" (ce qu'un Charentais ne peut faire, il le laisse).
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Malheureusement, face à un monde perpétuellement stressé, le "véritable Charentais" a tendance à disparaître, et vous ne le trouverez plus que dans la campagne charentaise où il se terre dans des fermes entourées de hauts mûrs et dont l'entrée est constituée par un portail (voyez ici une autre similitude avec nous : l'escargot enfermé dans sa coquille).
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Toutefois, cela ne l'empêche pas d'être accueillant envers les voyageurs de toutes nationalités charmés par le paysage apaisant des Charentes et par sa gastronomie: le beurre des Charentes, le melon charentais, les huitres, les moules, le Pineau, le Cognac...
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Profitons de cet instant de gastronomie pour vous avouer le plus grand défaut des Charentais à mes yeux : l'intérêt culinaire qu'ils éprouvent à notre égard ; défaut impardonnable!
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Mais ne soyons pas rancunière, les Charentais nous adorent, et c'est bien là la seule manière de le leur rendre.
