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Chaque année cinq millions d'oiseaux font la navette entre la Russie et l'Irlande du Nord, et l'Afrique du Sud. De vrais coureurs de fond guidés par le soleil, les étoiles, les îles, les lacs et les montagnes, qui misent sur les vents porteurs et les courants chauds pour économiser leurs forces et n'entament leur expédition qu'après s'être constitués des réserves de graisse, véritable carburant naturel.
Près de la moitié des oiseaux migrateurs ne prennent qu'un billet aller lors de leur migration. Ils savent qu'ils peuvent compter sur le havre du Marquenterre, idéalement placé à mi-chemin entre l'Ecosse, les pays baltes, la Scandinavie et les zones méridionales d'hivernage. C'est une grande station service où les oiseaux peuvent se reposer, manger, boire en toute tranquillité.
On a recensé sur les 210 hectares du parc, (sur les 450 espèces européennes répertoriées) plus de 325 espèces d'oiseaux en vingt-sept ans. Si la majorité des oiseaux font une halte et reprennent ensuite leur route, d'autres, hivernent ou même nichent sur le parc. On parle alors d'espèces remarquables telles que l'avocette élégante, la cigogne blanche, la spatule blanche, l'aigrette garzette, l'oie cendrée, le tadorne de Belon, le vanneau huppé...
Dans ce carrefour de migration, au voisinage de l'estuaire de la Somme, lieu constitué de vasières, des milliers de limicoles (limus en latin =vase) qui sont des petits échassiers se nourrissent des invertébrés estuariens !
A marée haute, ils sont délogés et rentrent chaque jour, par grands vols dans le parc en franchissant la digue le séparant de la baie.
Ces petites "créatures " viennent s'installer sur les prairies inondées.
Le parc devient alors pour quelques heures le reposoir pour des limicoles tels que l'huîtrier pie, le courlis cendrée, les bécasseaux variables ou pour les laridés tels que la mouette rieuse et les différents goélands.
Il est donc conseillé de jeter un œil sur les horaires de marées avant de se rendre au parc.
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