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LA VIE DE CHEVAL AUX FONTAINES.


un pré la carrière

C'est mon près (à gauche), en fait il y a quatre près différents et on tourne régulièrement pour avoir toujours de l'herbe. On a aussi une cabane que vous pouvez voir sur la photo. Parfois on est un peu inondés, pas trop dans les prés, mais surtout dans la carrière (à droite). Dans ce cas on est moins travaillé, mais le rond de longe est toujours opérationnel.

Je en suis pas tout seul, au total on est huit : Zora, la vielle cheftaine; Bonnie, qui fait de l'attelage; Lullabye, ma cousine; Timoun, qui balade les plus petits; Kivala, mon grand rival; Maloya, sa petite soeur et la chouchoute de tout le monde; et Tanti Euroca, qui est enceinte. Dans ce groupe, je commence à jouer les petits caïd, c'est normal: à 4 ans je suis un ado; et le pire c'est que ça marche!

Zora fut la première jument à habiter aux fontaines, puis tout le reste du troupeau est venue petit à petit. Lullabye vient du même élevage que Iquito. Elle est aussi un connemara.
Zora, première jument des fontaines.
Lullabye, ma cousine, en cours de débourrage.

On aime pas la chasse, parce que ça fait du bruit. On mène une vie pépère; avec pour principale activité manger, boire et éventuellement être travaillé par la patronne

Chacun de nous fait un travail différent, en fonction de ses aptitudes ou de son âge.Le maréchal ferrant nous fait sa p'tite visite tous les deux mois. On est ferré que des antérieurs parce que les terrains sont bons, et puis ça fait moins mal quand on se bagarre. On est aussi vermifugé et vacciné en temps voulu, bref y'a pas d'problème. On passe tout l'hiver au près, on est des chevaux rustiques.

Dès qu'il fait beau, la patronne me travaille, à pied dans le rond de longe, ou une heure en carrière, avec une balade de temps en temps.

la sellerie

C'est la sellerie. On a chacun notre matériel, et l'air de rien, on est huit, ça en fait des choses! Mon matériel est standard, je n'ai pas d'enrennement, mais simplement un mors à aiguille et une double muserolle. D'ailleurs ça m'gêne et je m'gratte sur mes antérieurs dès que je peut, ça agace la patronne; ou bien je m'gratte sur le cadre de la porte de la sellerie quand on me déshabille.


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